J’ai fini le jeu en mode normal avec tous les bonus de santé trouvés sauf un.
J’ai trouvé pas mal cet épisode. Dans ma hiérarchie des POP je le place au-dessus des sables du temps mais en-dessous de l’âme du guerrier.
J’aime pas bien que les développeurs aient retourné leur veste, après l’âme du guerrier, au niveau du sang et du sexe. C’est-à-dire que maintenant les ennemis ne saignent que du sable (ouah trop bien) et qu’en plus la version européenne est censurée (donc certaines attaques qui devraient découper l’ennemi en deux ne le découpent pas – c’est moche et cheap). Côté sexe, Kaileena a complètement changé de look (elle s’habille maintenant comme une sorcière de la campagne) et le Prince renoue une idylle platonique avec la sage Farah du premier épisode. Au pays du Prince les mœurs rentrent dans l’ordre…
La difficulté a été grandement revue à la baisse aussi, avec cette fois une progression totalement linéaire, au contraire de celle de l’âme du guerrier qui nous voyait cherchait notre chemin dans un monde labyrinthique sur deux époques. Les combats aussi sont bien plus faciles, avec certaines attaques qui marchent à tous les coups. On garde cependant la multiplicité (et la joliesse) des combos apportée par l’âme du guerrier.
Cependant le jeu ajoute la possibilité de tuer les ennemis discrètement, à condition de s’approcher d’eux et de réussir un QTE multiple qu’il y a mine de rien pas mal moyen de louper (mais qu’on peut « rembobiner » grâce aux bien utiles sables du temps). Il y a aussi une dizaines de salles avec un réservoir de sables, où l’on est vivement encouragé à tuer tout le monde discrètement sous peine de devoir affronter de très nombreux ennemis générés par le réservoir. Arriver à trouver le bon enchaînement pour tuer tout le monde en restant caché est chouette, surtout qu’on peut lancer une exécution depuis à peu près toutes les positions desquelles on surplombe l’ennemi.
Malgré le ton qui perd en noirceur, on ne retombe jamais vraiment dans la niaiserie du premier épisode et c’est un soulagement.
Les développeurs ont même pris un parti un peu étrange : intégrer des phases de jeu chronométrées avec le Dark Prince où l’on est condamné à recommencer tout le passage si on laisse le temps s’écouler – ce qui arrive souvent vu le peu de temps alloué et la recherche du chemin pas forcément évidente. Ca va complètement à l’encontre du concept de la saga qui est de te laisser recommencer juste le passage où tu t’es loupé tant que tu as encore du sable à utiliser. Mais surtout, outre la surprise de voir un tel principe dans cette trilogie, c’est méga frustrant. Tu cherches ta route, tu tentes des sauts sans succès, ça fait cinq minutes que tu joues et boum, temps écoulé tu meurs. Et là tu dois te retaper les cinq minutes précédentes pour revenir à l’endroit où tu es mort. Disons que c’est assez injuste parce que c’est difficile de trouver ton chemin pour la première fois dans le timing imparti. Ceci dit, ces séquences offrent beaucoup de tension et sont très gratifiantes une fois réussies.
Par rapport à l’âme du guerrier la majorité des bonus de santé sont très faciles à trouver : ils sont sur la route, souvent à des embranchements du style : à gauche le bonus, à droite la suite de l’histoire.
J’ai fait le premier épisode à l’époque de sa sortie et j’étais outré par la simplification des sauts comparé à mettons un Ico de la même époque. Maintenant je me fais rire tout seul car on est arrivé bien plus loin dans l’annulation de la difficulté des sauts dans les jeux console et jouer maintenant aux 2 royaumes est au contraire rafraîchissant de par la technicité demandée. Certes c’est toujours « sur des rails » et automatisé, mais n’empêche que si on saute trop tôt ou trop tard d’un mur sur lequel on court, on tombe. Aussi, les phases d’acrobaties utilisent pas mal de boutons : croix pour sauter, R1 pour courir le long des murs, rond pour descendre, le stick gauche pour se déplacer, triangle pour accrocher sa chaîne avec le Dark Prince… En fait c’est surtout le fait qu’on doive sauter manuellement (contrairement à la saga Assassin’s Creed où ça se fait tout seul) et le fait qu’on doive maintenir R1 pour courir sur les murs qui rendent le bazar pas si trivial. Aussi les architectures « bordéliques » demandent de l’observation pour trouver la voie donc on manie le Prince avec mesure et finesse. Alors ce n’est pas du niveau d’un jeu de plate-forme 3D old school PS one, mais c’est tout de même plus complexe, technique qu’un Tomb Raider PS3, à la fois dans les commandes et le level design.
J’ai même préféré cet épisodes aux sables oubliés (oubliables aussi ça aurait marché).
En conclusion, pour moi un bon divertissement qui stimule suffisamment pour captiver.
Verdict = ok