À propos du vidéogiciel : Metro : Last Light

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jeudi 9 septembre 2021

Metro : Last Light // Le DLC « Pack Faction » (PS3)

Alors c’est simple le pack Faction est plus intéressant, en une seule mission des trois qu’il propose, que le jeu original. La mission sniper osef total, c’est du scripté façon COD. La mission gros bourrin, osef total aussi : on rejoue la dernière bataille du jeu avec un gars équipé d’une énorme mitrailleuse et on tire (on essaye) sur des types de loin en se fiant aux indicateurs de hit rouges sur le réticule avec un taux de 10 images par secondes en étant généreux. Donc ces deux immondices, OSEF. Ce qui m’intéresse c’est la mission ranger et là attention parce que c’est un tout nouveau jeu qu’on découvre, de nouvelles règles et ce qu’aurait dû être finalement tout Last Light.

On commence dans une safe zone où un type nous explique qu’on est une sorte de scavenger qui fait des raids à la surface (où l’air est irrespirable) pour récupérer des objets de valeur. Il nous file une liste de trente objets. On a le strict nécessaire sur nous, un masque, quelques filtres. Il y a un marchant, on peut s’acheter une arme bof avec le peu de munition grade militaire en notre possession (la monnaie du jeu). Et c’est parti. On demande à ce que le sas soit ouvert et on s’aventure dans des couloirs sombres avec de multiples accès verrouillés, c’est déjà un peu labyrinthique ; on trouve une échelle vers la surface et on se retrouve dans une vieille maison pourrie. L’air est irrespirable, les filtres commencent à s’user. On prend la première porte pour sortir et là c’est la merde : dehors, des bourrasques de vent sales obstrue la vision, pourrit la visière du casque et on perd de la vie à cause de la radioactivité (sauf erreur, ça fait un moment que j’ai joué).

On oublie le dehors pour l’instant et on explore. On trouve quelques objets, mais on ne peut en porter plus de cinq, il faut revenir à la safe zone les déposer, puis les filtres s’épuisent dangereusement. On met à jour une gigantesque bibliothèque dans notre exploration, des monstres nous attaquent ! Nos munitions sont limitées, c’est la merde, et mince plus que 10 secondes d’oxygène ! On revient en courant à l’échelle en manquant de s’asphyxier. On rentre à la safe zone, dépose les objets, sauvegarde au téléphone ; car oui, si on mourrait avant d’avoir fait cela, on recommençait du début !

Et ce n’est que le début de l’aventure car la bibliothèque est immense, labyrinthique, pleine de monstres, de dangers, où il faudra à chaque fois s’enfoncer de plus en plus loin pour parvenir à mettre la main sur l’ultime objet de la liste…

On est donc dans une expérience de survie, de vraie exploration où on apprend à se faire à un environnement, on doit gérer ses ressources et ses munitions, éventuellement faire des achats ; on peut aussi récupérer des ampoules à la safe zone pour remettre la lumière dans des coins sombres, on déverrouillera des raccourcis permettant de rentrer plus vite à la base, des zones cachées… Toujours avec cette pression de : est-ce que je m’aventure plus loin ? Est-ce que j’ai assez de balles ? Est-ce que j’aurai assez d’air pour revenir ? Et l’environnement proposé est vraiment complexe et non linéaire.

En fait ce DLC propose l’expérience la plus proche de ce que la franchise Metro nous vend depuis ses débuts : un jeu de survie, de ranger, dans un monde post holocauste ravagé et peuplé de mutants. 2033 et Last Light sont de vulgaires clones de Call of aussi mal scénarisés que lui, avec une approche néanmoins sensible du contrôle du personnage : lent, lourd, équipé d’armes dont le calibre plombe la chair des créatures qu’on rencontre. Le pack Faction, en piochant un peu du côté de la série Souls et peut-être de Stalker, arrive à proposer une expérience vraiment intéressante, que j’aurais beaucoup aimé voir développée au sein d’une vraie histoire avec des personnages. Pour le troisième épisode ?

Verdict = vaut le coup !