À propos du vidéogiciel : Bloodrayne 2

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jeudi 9 septembre 2021

Bloodrayne 2 (PS2)

Fini ce matin dans sa version PS2 Classics sur PS3, achetée sur le Store américain. Le mode 16/9 permet un rendu relativement sympa sur la télé HD, couplée au réhaussement 720p de la console (qui écrase un tantinet l’image cependant).

Il s’agit d’un jeu en 3D vu à la troisième personne, de parcours, dans le sens où on commence à un point A d’un environnement et on doit rejoindre le point B de ce même environnement pour terminer le niveau. Le chemin est parsemé d’ennemis qu’il faut occire pour avancer. On dispose de plein de techniques de combat : des lames, un grappin et des armes à feu aux munitions sanguines très limitées puisqu’à prélever dans le corps des ennemis ! On se régénère en buvant le sang des ennemis désarmés.

Il y a une histoire, c’est Rayne, une femme mi-humain mi-vampire, qui cherche à se venger de son père. Cela se passe à notre époque, mais Rayne vit depuis des dizaines et dizaines d’années…

J’ai apprécié :

  • l’univers plus développée que la moyenne ; le design de Rayne a du caractère, la société secrète Brimstone en arrière-plan est mystérieuse, il y a un historique d’un siècle par rapport à quand on commence à jouer… on a l’impression que cet univers existait avant qu’on arrive et ça c’est chouette

  • la difficulté après le twist apocalyptique ; une fois que le culte de Kagan parvient à filtrer la lumière du soleil au-dessus de la ville, on est confronté à des ennemis bien plus puissants qui obligent à repenser sa façon de jouer. C’est bienvenu car on se baladait un peu trop jusque-là, à se battre un peu n’importe comment et ça passait. Là, fini de rire entre les ennemis impossibles à désarmer (et donc à « fataliser ») et les longues séquences sans possibilité de se soigner

  • le récit parsemé de petites surprises, les tirades badass de Rayne

  • le fait que le contrôle de Rayne soit indépendant de la caméra, contrairement au premier épisode : cela permet enfin de l’observer à loisir et de face !

Bon le jeu est très bourrin dans sa première moitié et son scénario est bas de plafond. Pas un chef d’oeuvre à l’évidence. En plus il y a un gros bug dans le niveau le plus chiant du jeu (Shroud Tower) qui peut obliger à recommencer tout le niveau depuis le début (j’ai utilisé des codes de triche à la fin sinon j’abandonnais le jeu). Mais j’ai bien aimé le soin avec lequel Rayne a été modélisée (pas si loin d’une Lara Croft dans Anniversary, sauf pour les cheveux en aplats) et la violence générale des combats avec des ennemis empalés et décapités à tire-larigot. En plus ça colle bien avec le personnage de Rayne qui sort tout le temps des répliques de sadique. On dit même qu’elle a passé les cinquante dernières années à éliminer méthodiquement tous ses demi-frères et sœurs aux quatre coins du globe (les rejetons de son vampire de père, qu’elle déteste au plus haut point parcequ’il a assassiné toute la famille de sa mère humaine). Pour le coup je pense qu’on ne pourra pas parler de ludonarrative dissonance, preuve que ce n’est pas une fatalité.

Pas un chef d’œuvre ni quelque chose qui m’a élevé ou apporté énormément, mais un divertissement avec du caractère.

Verdict = ok