Rolling Sun (PC)

Développé par : MYSTIK’ART (France)

Sorti à l’origine en : juin 2015 (Europe, version PC)

Comment j’ai pratiqué : Terminé en 2h, sur Steam Deck connecté à la télé via le Dock, avec la manette 360. 50 images par secondes, résolution 720p. Version à jour au 19/08/2024. Mode visuel « moyen ». Textes en Français, aucune voix.

Bidouilles diverses : J’ai désactivé Steam Input pour la manette 360 et j’ai attribué un modèle « souris uniquement » aux commandes du Steam Deck.

Inspired by games such as Sonic The Hedgehog and Super Monkey Ball, Rolling Sun takes advantage of the latest version of CRYENGINE, with best in class physics, lighting and water effects. Discover ancient magic as you guide your Sun Stone through lost Incan and Mayan civilizations.

Take control of a defeated Sun God trapped on Earth. Use the last of your powers to guide a stone across and ancient civilization, gaining power as you get closer and closer to your rival, the Moon God.

  • Skills to unlock : as you gain power, you’ll gain such skills as double jump, mid-air dash, and more.
  • Physics-based gameplay : take advantage of a living environment, powered by CryEngine physics, to reach your goals.[1]

Comme la présentation ne l’indique pas du tout, vu qu’elle est écrite exclusivement en Anglais sur le magasin Steam, ce vidéogiciel est bel et bien français ! Je l’ai découvert dans les commentaires d’une vidéo YouTube, où le créateur justifie son Anglais approximatif dans la bande-annonce du VG, par le fait qu’il soit français.

J’ai beaucoup apprécié cette friandise « plate-formesque » de deux heures, que j’ai pratiquée en parallèle de Sherlock Holmes : Crimes and Punishments. C’était le complément parfait : Rolling Sun est un VG sans histoire, sans personnages, sans texte, sans circonvolutions intellectuelles ; c’est un challenge purement physique, doublé d’une expérience sensorielle envoûtante.

On déplace une boule de pierre avec le stick gauche, dans des niveaux modélisés en trois dimensions, mais au sein desquels on se déplace en majorité de la gauche vers la droite, sans contrôle de la caméra. Évidemment c’est toute une épreuve d’amener la boule à bon port, puisque qu’elle est lourde et pataude, et que le chemin que l’on doit emprunter consiste en des passages étroits au-dessus du vide et de moult sauts périlleux (car oui, la boule peut sauter avec la touche A).

J’adore le principe de contrôler un personnage ou un objet pas du tout réactif, plein de contraintes physiques dans tous les sens (poids, inertie, volume), et devoir lui faire accomplir l’impossible ; ici traverser un environnement mi-naturel mi-maya (?) accidenté. Il y a là un pur challenge de dextérité, d’agilité, de précision et aussi de sang-froid, qui me séduit beaucoup.

D’autant que Rolling Sun est très généreux, dans le sens où l’intérêt de ses (six) niveaux est régulièrement relevé par une nouvelle compétence s’ajoutant à notre boîte à outils : double saut, ruée à gauche ou à droite, planement. Chacun de ces mouvements, et les nouveaux obstacles auxquels les niveaux nous confrontent, participent à renouveler notre approche, les techniques mises en œuvre, et donc la saveur de l’expérience.

Terminer l’intégralité des niveaux (dix au total, car quatre bonus) ne m’a pris que deux heures et je n’ai jamais eu l’impression de stagner ou de faire la même chose. Il faut dire aussi que le développeur a bâti des environnements aux ambiances visuelles bien distinctes, à la direction artistique que j’ai trouvée sublime, et a nimbé le tout d’une musique entraînante qui m’a donné le sentiment de voyager dans un univers magique, féérique.

La durée de l’aventure me semble parfaite. Ce n’est que du plaisir, du challenge et de l’émerveillement. J’ai adoré.

Rolling Sun est un vidéogiciel au concept très simple, sans cinématiques, sans textes, avec une lourde boule de pierre à diriger finement pour lui faire traverser des niveaux casse-figure. Ce serait déjà pas mal, mais en plus la réalisation est merveilleuse (décors et ambiance magnifiques) et les dix niveaux sont chacun super intéressants et valorisent notre temps. Je dis bravo.
Verdict = dispensable | ok | vaut le coup ! | énormissime

 

Note(s)

  1. ^ Présentation du magasin Steam.

 

Galerie d’images

01
La plupart du temps, on se déplace le long d’un chemin de la gauche vers la droite. La caméra nous suit sur un rail prédéfini, on ne la contrôle pas. On peut voir ici que l’on a parfois besoin de bouger dans la profondeur de l’écran, pour rejoindre cette planche. Notez au passage comme celle-ci est étroite par rapport à la boule ! Ça ne rigole pas.
02
La subtilité avec ces planches flottantes est qu’il faut éviter de tomber dessus trop lourdement (ou alors en visant bien le milieu), au risque que le VG considère que l’on a coulé et qu’il nous ramène au dernier point de passage.
03a
C’est d’ailleurs le principal reproche que je formule à l’égard de ROLLING SUN : pour un oui ou pour un non, le VG nous considère « tombé », « coulé », « sorti de piste » et nous ramène au dernier point de passage. Ici par exemple, s’il me prend d’aller explorer le passage au fond de l’écran avec les arches, qui semble parfaitement accessible, le VG me considère « mort » et me ramène au (lointain) précédent point de contrôle, ce qui m’obligera bien entendu à me retaper toutes les plate-formes…
03b
…pareil, ici, en encore plus abusé : simplement pour m’être approché un peu trop près de la caméra (par rapport à la profondeur de la passerelle en bois visible à gauche), le masque me récupère et me ramène loin en arrière, au dernier point de contrôle. Frustrant !
04
Notre boule acquiert de nouvelles compétences au fil des six niveaux principaux. Ici, le double saut : une fois en l’air, en rappuyant sur la touche A, la boule s’élance à nouveau depuis une plate-forme magique éphémère. Cette compétence est super utile car le second saut « casse » notre élan, notre énergie cinétique, donc il permet aussi de corriger en plein vol notre trajectoire (en plus de nous permettre d’atteindre de plus hautes plate-formes).
05
Ces chemins sinueux au bord du vide requièrent beaucoup de doigté et de concentration.
06a
Et parfois, un miracle se produit : la caméra nous invite à progresser vers le fond de l’écran et on bascule dans une autre dimension (dans tous les sens du terme). Je trouve cela magique…
06b
06c
…wahou, la profondeur de champ, notre chemin qui s’étale à perte de vue !
07
Là j’ai carrément pensé à CRASH BANDICOOT, le tout premier ! Il y avait un niveau dans le désert avec des bouts de passerelle au-dessus du vide. Un grand moment !
08a
En récoltant toutes les orbes des six niveaux principaux (ce que j’ai fait), on débloque quatre niveaux bonus (excellents, la précédente image est issue de l’un d’entre eux). Notez le menu tout en Anglais sauf le nom du dernier niveau, en Français sorti de nulle part ! :-) Bon moi j’aurais aimé que tout soit en Français.
08b
Le dernier niveau bonus est une pure merveille. La fin de celui-ci, après une ascension ardue, nous voit rejoindre une colline au milieu d’un lac, dans une ambiance visuelle envoûtante qui m’évoque les légendes arthuriennes ou la mythologie scandinave.

 

Commentaires

1. Le dimanche 8 septembre 2024, 12:00 par Marie-Thérèse

Je dis « bravo » aussi à ce Français et « bravo » à toi qui l’as terminé en 2 heures car ça n’a pas dû être facile de ne pas tomber, couler ou sortir de la piste dans ce jeu qui s’avère impitoyable! Un VG qui me plairait bien de faire (en quelques heures de plus!) et merci pour le partage !

2. Le dimanche 8 septembre 2024, 12:02 par Marie-Thérèse

Magnifiques décors de rêve !

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