Deadpool (PC)

Développé par : HIGH MOON STUDIOS (Californie)

Sorti à l’origine en : juin 2013 (Europe, version PC)

Comment j’ai pratiqué : 2h28 en mode de difficulté difficile (3 sur 3), sur PC Windows 7 avec la manette 360. 60 images par secondes, résolution 720p. Textes en Français et voix en Angais, avec sous-titres.

Bidouilles diverses : J’ai ajouté une option de lancement : -silent FPS=60 (voir PCGW) afin de corriger un phénomène de saccades.

Voilà pourquoi mon jeu déchire :

  • Des combos de malade qui me mettent à mon avantage
  • Plein de X-Men en guest (dont des canons)
  • Des katanas, des flingues, des pièges à ours ! La vache ![1]

Je ne me rappelle plus bien comment j’en suis venu un jour à ajouter Deadpool à ma bibliothèque Steam. Il fut un temps où la moindre production pour laquelle je ressentais un brin de curiosité, pouvait finir dans mon panier virtuel un jour de soldes Steam (où les prix sont régulièrement atomisés, ce qui nous permet de nous constituer des collections virtuelles d’un tel volume qu’une vie entière n’est pas suffisante pour les honorer). Il est très probable que j’aie lu des critiques positives à son sujet ; que j’étais emballé à l’idée de pratiquer la version PC (donc améliorée) d’un titre de la génération PS360 (donc à la réalisation ambitieuse) ; et enfin que je sois attiré par la perspective de découvrir un super-héros inconnu pour moi.

En lançant Deadpool en 2024, j’ai fait la connaissance d’un héros irrévérencieux à l’humour qui ne fonctionne pas du tout sur moi. Le protagoniste surjoue en permanence le sale gosse et prend un malin plaisir à briser toutes les règles de la bienséance et plus généralement à dynamiter tout ce que l’on pourrait attendre d’un héros et même d’un personnage de fiction – Wade Wilson, de son vrai nom, apostrophe régulièrement le public qui tient la manette, parle du studio de développement à l’origine de « son » VG, etc.

Il enchaîne bien évidemment les blagues sexistes, les grattages de couilles face caméra, les démonstrations de violence antipathiques typique d’un « anti-héros » (marque déposée)…

Bien sûr ça tombe à plat. Ce jeu avec le quatrième mur est loin d’être inédit en 2024, l’irrévérence idem et j’ai déjà pu voir quantité de blockbusters se la jouer punk en surface, titiller la fibre destroy du public en ne proposant finalement qu’une rébellion de pacotille qui ne choque rien ni personne et qui surtout n’amène pas la moindre remise en question de l’ordre du monde.

Deadpool est de ceux-là ; je me demande bien qui jubilera devant ses tentatives de provoc’ façon collège.

Le challenge interactif est celui, très classique, d’un BTA, c’est-à-dire un beat them all, c’est-à-dire encore une progression qui consiste en un parcours avec des tonnes et des tonnes d’ennemis à tabasser. On alterne attaques légères (touche X) et attaques lourdes (touche Y) et cela donne divers combos. Quand un ennemi initie une attaque, une icône représentant la touche B apparaît au-dessus de sa tête et on doit alors appuyer dessus pour contre-attaquer. L’idée étant de n’être jamais touché afin que le compteur de combos s’envole et que nos points gagnés se multiplient comme des petits pains ; pour pouvoir s’acheter ensuite avec, des améliorations.

Un concept qui renvoie complètement à celui de Batman : Arkham Asylum, soit dit en passant.

La petite originalité ici c’est que Wade Wilson dispose aussi d’une arme à feu, que l’on manie comme dans un classique TPS (Third Person Shooter) avec la gâchette gauche pour épauler et viser, et la gâchette droite pour tirer. On ne peut cependant pas tuer tout le monde de cette façon, d’abord car on a très peu de munitions et ensuite parce que les ennemis nous foncent dessus, et le système de visée ne permet pas franchement le tir à bout portant. Cette dimension « tir » m’a donc paru un peu anecdotique, le combat au katana reste le nerf de la guerre.

Dans tous les cas, le challenge interactif ne m’a en rien emballé. C’est un VG d’action très classique, qui m’a paru assez fonctionnel et efficace, mais très loin d’être suffisamment intéressant en soit pour justifier d’y investir plus de deux heures de mon temps.

Pour l’anecdote, c’est Nolan North la voix du héros ; cet acteur américain est un vrai stakhanoviste du doublage, je l’ai entendu tellement de fois : Uncharted, Dark Void, Assassin’s Creed… Il est certainement compétent en tant que comédien, mais son omniprésence finit par desservir les héros de vidéogiciel qu’il incarne, quand on finit par entendre moins un nouveau personnage unique que « ah tiens, ce bon vieux Nolan North ». Ce n’est pas tant sa faute, plus celle des studios visiblement frileux à donner leur chance à de jeunes talents.

Le personnage de Deadpool est persuadé d'être à la pointe du cool et du punk ; ce n'est en réalité qu'un gros beauf qui n'a rien de réellement subversif si on regarde au-delà du vernis de grossièreté niveau cour de récré et de violence cartoonesque. Son VG est à son image : inoffensif et chiant comme la pluie.
Verdict = dispensable | ok | vaut le coup ! | énormissime

 

Note(s)

  1. ^ Présentation de la quatrième de couverture de la version physique PS3.

 

Galerie d’images

01
Le personnage appelle son comédien de doublage (Nolan North).
02
Autre blague Carambar : comment Deadpool peut-il manger une pizza avec son masque ? Réponse : elle passe au travers.
03
J’ai été très surpris par la révélation du visage de Deadpool. Bon techniquement la scène est mal faite puisqu’au premier plan le perso porte toujours son masque, seul son reflet est découvert. Mais il y a comme une rupture de ton, une irruption soudaine du tragique au milieu du comique ras des pâquerettes. Très étrange, et pour autant que je puisse le dire, cela reste une parenthèse.
04
Deadpool ne manque pas de s’adresser à nous directement. C’est trop un rebelle dans sa tête, vous comprenez ?
05
Les combats à l’épée sont un peu sanglants.
06
Notez le bouton B qui apparaît au-dessus de la tête de l’ennemi proche en bas de l’écran : cela nous invite à initier une contre-attaque.
07
« Oh dis donc, regarde la taille de ce truc !! » « C’est ce qu’elle a dit ! » La vanne éculée, en plus pas franchement bien traduite en Français, je trouve. Si on y tenait vraiment, on pourrait écrire quelque chose de plus parlant, du style : « ta copine me le dit souvent ! »
09
Du grand n’importe quoi.
10
Le VG se vautre dans une imagerie sexiste au possible.
12
Les décors et les ennemis ne vendent pas franchement du rêve.

 

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