Omno (PS4)
Par Pierre Compignie le dimanche 25 juin 2023, 18:30 - Critiques toute neuves
Développé par : STUDIO INKYFOX (Allemagne)
Sorti à l'origine en : juillet 2021 (Europe, version PS4)
Comment j'ai pratiqué : Terminé en 3h46, sur PS5 avec la manette Dual Shock 4 et la fixation dorsale de commandes. 60 images par secondes. Version 1.02. J'ai paramétré la fixation dorsale de commandes pour pouvoir surfer avec la palette gauche (au lieu de la gâchette L2, plus cool pour la main).
Explorez un ancien monde fantastique dans cette aventure pour un joueur. Résolvez des énigmes, découvrez des secrets, surmontez des obstacles et laissez le pouvoir d’une civilisation oubliée vous transporter à travers forêts, déserts et toundras… et jusqu’aux nuages !
UN VOYAGE CHARGÉ D’ÉMOTION
Omno vous emmène dans un voyage de découverte à travers un ancien monde fantastique. C’est une aventure en solo regorgeant de puzzles et d’énigmes, de secrets et d’obstacles à surmonter.
UN MONDE PLEIN DE BEAUTÉ ET DE MYSTÈRE
Le pouvoir d’une civilisation oubliée vous aidera à mener à bien votre quête. Au cours de celle-ci, vous aurez l’occasion d’explorer forêts luxuriantes, déserts desséchés par le soleil et toundras gelées... voire jusqu’aux nuages eux-mêmes !
DÉCOUVREZ DES CRÉATURES FANTASTIQUES
Au cours de votre aventure, vous découvrirez un monde coloré peuplé de formes de vie aussi étranges que merveilleuses : adorables petites bestioles, géants énigmatiques et bien plus encore ![1]
On incarne dans Omno un bonhomme avec un bâton, flanqué d'un animal de compagnie vert avec des ailes mais aussi des pattes. Il n'y a aucun dialogue, mais on comprend assez vite que le but est d'ouvrir la sortie de chaque niveau (une dizaine au total) en collectant trois sphères lumineuses et en résolvant une petite énigme, à l'issue de laquelle on est transporté au niveau suivant, soit via une téléportation, soit à dos de créature.
Il y a des documents optionnels à ramasser, qui m'ont fait comprendre que le parcours de mon perso est un « pèlerinage » que d'autres ont fait avant lui, et que donc les manuscrits ramassés ont été écrits par de précédents « pèlerins ». Le but du pèlerinage est de franchir un certain Portail, qui nous emmènerait dans un autre monde, dans l'au-delà, on ne sait pas trop... Vers une sorte de transcendance, qui me fait penser à ce qui arrive après la mort pour les chrétiens.
La conclusion de l'aventure est originale car notre héros renonce finalement à franchir le Portail, et choisit de continuer à profiter de la beauté terrestre et de l'affection de son animal de compagnie. J'ai trouvé ça très intéressant d'assister à cette volte-face, à ce refus de franchir le seuil qui constituait le but de son voyage.
Bon, d'un côté, le fait de faire plaisir à son petit chien volant colle bien avec la mièvrerie de l'œuvre au global. Tout, des décors à la musique, en passant par l'ingénuité surjouée du héros, suinte l'appel à l'émerveillement benêt. Il faut voir les séquences à dos de « créatures légendaires » où une musique sirupeuse new age tente de générer un sentiment d'envolée lyrique dans un monde de couleurs criardes... Je n'ai pas du tout adhéré au ton d'Omno qui s'acharne à forcer une émotion de béatitude face à la « bôté » de la nature.
Pourtant j'ai insisté, et je ne regrette pas car j'ai bien aimé les derniers niveaux. On acquiert régulièrement de nouveaux pouvoirs et ceux-ci font considérablement évoluer la façon dont on se déplace. Le surf sur bâton autorise des déplacements plus vifs et surtout de ne plus se viander par terre si on tombe de haut et que l'on a le réflexe de maintenir la gâchette L2 à l'atterrissage. La téléportation abolit les distances et on ne perd plus de temps à traverser lentement les grandes étendues. Et que dire du vol plané ? J'ai adoré. Non seulement on peut planer pour rejoindre des plate-formes lointaines en contrebas ; mais on peut aussi carrément voler en avant façon Harry Potter dans un match de Quidditch en traversant un portail ou en prenant un courant d'air ascendant.
Et je trouve trop cool l'animation du héros porté par son bâton quand il plane, on a vraiment l'impression que c'est le bout lumineux du bâton qui lévite que le héros s'accroche à son bâton. Il y a une sorte de véracité physique dans la représentation de cette action.
De façon générale je suis friand des challenges de plate-forme (le premier VG offert par mes parents avec ma première console était Crash Bandicoot), j'adore sauter et devoir millimétrer mes actions. Ça me met au défi et je marche à fond à chaque fois ! Dans Omno il y a beaucoup ce côté plate-forme avec des sauts assez sensibles puisqu'il faut maintenir la touche croix enfoncé pour doser la hauteur des sauts. Les divers pouvoirs ajoutent encore du sel au challenge, et je n'en ai pas parlé, mais il y a beaucoup de faune et de flore dans chaque niveau, et il y a même une plante volante qui, quand on la touche, nous propulse plus haut encore !
Malheureusement, Omno ne devient jamais vraiment un grand challenge de plate-forme : ça reste méga simple. C'est sensible (pas comme un Prince of Persia ou Assassin's Creed où les sauts sont plus ou moins automatiques) mais quand même très facile.
J'ai fait les deux premiers niveaux à 100%, puis ça m'a gonflé alors je me suis autorisé à ne collecter que le strict nécessaire (les trois sphères débloquant la sortie) dans les trois niveaux suivants, puis la suite m'a plus enthousiasmé et il y avait des trophées Playstation argent et or à la clef alors j'ai repris le défi du 100% pour les quatre derniers niveaux. Sur l'avant-dernier niveau le 100% m'a résisté car je n'avais pas réalisé jusque-là que le pourcentage de complétion prenait en compte non seulement les sphères et les manuscrits, mais aussi la faune et la flore découvertes.
Omno propose un challenge de réflexion et de plate-forme qui est à la fois sensible (sauts manuels et précis), enthousiasmant par l'acquisition de nouveaux pouvoirs bouleversant les déplacements, et enfin beaucoup, beaucoup trop facile. L'emballage visuel et sonore est d'une niaiserie new age consommée, mais la courte durée du voyage ainsi que son dénouement intéressant jouent pour moi en sa faveur. Pourquoi pas ! On peut faire bien pire avec quatre heures de sa vie.
Verdict = ok
Note(s)
- ^ Présentation du Playstation Store.
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