Stray (PS5)

Développé par : BLUETWELVE STUDIO (France)

Sorti à l'origine en : juillet 2022 (Europe, version PS5)

Comment j'ai pratiqué : Terminé en 10h sur PS5 avec la manette Dual Sense Edge (bouton croix de saut attribué aux deux palettes arrières). 60 images par secondes. Version 1.004.

Perdu, seul et séparé de sa famille, un chat errant doit résoudre un ancien mystère pour fuir une ville tombée dans l’oubli.

Stray est un jeu d’aventure où l’on incarne un chat en vue à la troisième personne. L’action se déroule sous les néons des ruelles d’une cyber-cité en déclin et dans les décors glauques de ses recoins les plus miteux. Explorez les environs, défendez-vous contre des menaces inattendues et résolvez les énigmes de ce lieu inhospitalier qui n’héberge que de modestes droïdes et des créatures dangereuses.

Découvrez cet univers à travers les yeux d’un chat errant et interagissez avec l’environnement de façon ludique. Soyez furtif, agile, farfelu et parfois aussi pénible que possible avec les curieux habitants de ce monde étrange.

En chemin, le chat se liera d’amitié avec un drone volant se présentant sous le nom de B-12. Avec l’aide de son nouveau compagnon, il essaiera de trouver un moyen de s’enfuir.

Stray est développé par BlueTwelve Studio, une petite équipe basée dans le sud de la France principalement composée de chats et d’une poignée d’êtres humains.[1]

Au moment où j'écris ces premières lignes, je ne suis pas encore arrivé au terme de l'aventure de Stray. Cependant j'ai dores et déjà des commentaires sur le fait que, bien que l'on contrôle un chat, on ne se sent pas chat en pratiquant Stray. Les raisons sont pour moi les suivantes.

Un chat évolue rarement en territoire inconnu, et quand il le fait, il est extrêmement prudent et se déplace lentement, aux aguets. Nous, on dirige le chat de Stray en courant le cœur léger dans des environnements totalement inconnus pour lui ; un chat est dix fois plus prudent, un chat est un prédateur mais aussi une proie dans la nature, sa survie dépend de sa vigilance. Le fait que le vidéogiciel nous permette de courir partout sans nous faire de soucis est aux antipodes de ce que c'est que d'être un chat.

Le chat de Stray, dirigé par nous, n'est rien moins qu'un héros de VG d'aventure qui entreprend de parler à tous les personnages pour écouter et résoudre leurs problèmes, et en filigrane, sauver le monde (je schématise, mais c'est l'idée). Il y a aussi l'enjeu a priori de remonter à la surface dont il est tombé, mais ce serait en fait beaucoup plus simple de se trouver un nouveau territoire là où il est tombé. Un vrai chat n'a que faire des problèmes des autres, n'a que faire de sauver le monde, et n'entreprendrait pas un voyage périlleux en terre inconnue s'il trouvait un nouvel havre de paix où boire, manger et faire ses besoins en toute sécurité.

Le chat de Stray saute régulièrement dans des seaux qui lui font traverser une grande étendue de vide façon tyrolienne. Je vais vous dire une chose, même blessé à la patte, mon chat refusait catégoriquement de monter dans un seau. Un chat ne se mettrait jamais dans une position où il se trouve à la merci d'une force qui le dépasse, jamais. Donc quand je vois le chat de Stray super détendu dans un seau au-dessus du vide qui l'emmène je ne sais où (vers un prédateur ?) et qui pourrait lâcher à tout moment (pour une chute mortelle ?), je n'y crois pas du tout.

Les contrôles traduisent très mal la précision, l'adresse et l'équilibre dingue exercés par un vrai chat quand il saute ou trottine sur une poutre étroite. Quand je vois mon chat sauter en hauteur sur mon bureau, je le vois prendre le temps d'évaluer la hauteur et de doser l'intensité dans ses pattes arrière pile ce qu'il faut pour atteindre la hauteur souhaitée. C'est remarquable. J'attendais d'un VG de chat qu'il me fasse vivre cela. Las ! Les sauts sont automatiques ! Il suffit de maintenir une touche[2] pour que le chat exécute tous les sauts tout seul, sans que l'on n'ait rien à gérer ! Et quand on évolue sur une poutre étroite, on ne peut pas tomber ! On n'a même pas à soigner la direction d'inclinaison du stick ; le chat ne peut aller qu'en avant et en arrière. J'étais très déçu ; c'est un contrôle superficiel qui ne nous fait pas du tout partager les trésors d'adresse et d'agilité déployés par le chat dans ses mouvements.

Le level design consiste en différentes énigmes de type : attraper une canette et la jeter dans des pales de ventilateur pour les bloquer, parler à tel personnage pour savoir ce qu'il veut, trouver l'objet cherché, lui rapporter. Le problème c'est que tout cela dépasse de loin l'intelligence du chat. Peu importe que ce soit le petit robot B-12 qui nous sert de compagnon qui parle aux personnages ; dans Stray, c'est bien censé être le chat qui ordonne à B-12 de faire tout ce qu'il fait, donc que toutes les idées d'action viennent bien du chat, et sont transmises à B-12 d'une façon ou d'une autre... Télépathiquement ? Rien qu'en le racontant je réalise que ça ne colle pas du tout... Une critique a bien illustré ces points, d'abord sur l'intelligence du chat face aux énigmes :

There’s the moment, for instance, when you come across a spinning fan blocking your path forward. The solution, as you’ll eventually work out, is to grab a bucket from down below, climb back up, and drop the bucket into the fan, stopping the blades. This, in itself, is already so far removed from how a cat might be able to reason as to be laughable. I’m fairly certain if I sealed my two cats in a room with a fan and a bucket, they would starve to death or get themselves decapitated before they figured out how to stop the blades.

Puis sur ce B-12 qui sert d'interface pour résoudre des problèmes complexes :

The situation only gets more muddled once you team up with the drone, B-12. The game repeatedly frames all your actions—hacking doors, starting conversations, showing objects to NPCs—as originating with the cat. Despite being a sentient machine, B-12 is the one taking orders. The cat somehow uses him, per button prompts. And even when B-12 does offer guidance to the cat, he does so with language, which makes no sense. Of course, it does make sense, because he’s really talking to you, the player, and you’re steering the cat. But it breaks immersion to be constantly reminded of your own presence as puppet master, the ghost in Stray’s machine. It’s dissonant.

L'auteur met en avant que B-12 donne parfois des conseils au chat en lui parlant, alors qu'évidemment le chat ne peut pas comprendre le langage... Donc soit il y a une télépathie non expliquée, soit B-12 s'adresse directement à nous et alors le chat n'existe pas vraiment, il est juste notre marionnette dans cet univers. Désolé les développeurs, mais ça ne colle pas.

On fait ces remarques, mais je crois qu'il faut dire que Stray n'est que le dernier représentant d'une lignée de vidéogiciels qui mettent en scène un animal sauvage en apparence sans l'anthropomorphiser (il ne parle pas ; pensez à Ôkami et Spirit of the North), mais qui annulent son animalité, sa bestialité, via les éléments cités plus haut : que ce soit un compagnon qui parle constamment à la créature qui étrangement le comprend, ou bien l'animal qui se lance dans une quête pour sauver le monde, ou bien encore les raisonnements et les compétences que l'on met en œuvre, public, qui ne collent pas du tout avec ce dont est capable l'animal en question. On est avec ces titres dans une espèce d'entre deux un peu étrange, où en apparence on a affaire à une vraie bête, pas comme chez Disney ; donc l'animal ne parle pas bien sûr, et montre qu'il fait des trucs d'animal (type aboyer pour un loup, miauler pour un chat), donc en apparence on nous dit qu'on veut nous mettre dans la peau d'un vrai animal ; mais à côté de ça, la conception de l'expérience globale fait totalement abstraction des capacités, des besoins et du mode de raisonnement de l'animal en question. La physicalité de l'animal est retenue, donc si le chat est petit, on pourra passer dans des endroits étroits, si c'est un loup, on pourra faire de grands sauts de loup, mais en dehors de cela, on entreprend des quêtes, on résout des énigmes complexes, on œuvre à résoudre les problèmes complexes de gens, on travaille à sauver le monde... On n'est pas du tout dans ce qui constitue la vie, le vécu, l'expérience et les enjeux de l'animal en question.

Et je pense que le sujet ne ressort que maintenant parce qu'on aborde les vidéogiciels de façon plus intime aujourd'hui qu'on ne le faisait à la sortie d'Ôkami en 2006.

Pour revenir à Stray, il y a des « actions de chat » possibles, mais elles sont purement cosmétiques et ne servent à rien, ne s'inscrivent dans aucun enjeu pour l'animal : boire, dormir, faire ses griffes sur des surfaces. Cette dernière action est par contre particulièrement bien reproduite à la manette Dual Sense, car ils ont fait en sorte que les deux gâchettes R2 et L2 résistent comme si on était vraiment un chat en train d'enfoncer ses griffes... C'est troublant, très réussi.

Bon et enfin je trouve que le chat de Stray est trop « léger » physiquement, qu'il manque d'inertie, qu'il tourne trop facilement sur lui-même, des changements de direction trop brusques sans dérapage... Il manque de « poids », malgré sa corpulence élancée.

Quelques jours plus tard...

J'ai terminé l'aventure cette après-midi. J'ai dû un peu me forcer car j'étais loin d'être passionné par l'expérience, au contraire. Cependant, je ne regrette pas d'avoir insisté car la fin vaut le coup d'œil. C'est non seulement un peu émouvant avec la mort d'un personnage (très triste), mais il y a surtout une scène spectaculaire où l'on assiste à l'ouverture du plafond gigantesque isolant la ville (dont on a passé le VG à s'extirper) de l'extérieur. C'est magnifique et impressionnant, je mettrai une photo dans la galerie d'images.

Par contre, concernant Stray dans son ensemble, je suis vraiment resté sur ma faim. Les dialogues m'ont gonflé ; tous les personnages s'expriment par des borborygmes (magiquement compris par le chat) qui m'ont tapé sur le système. Les personnages ont beau dire des choses graves voire dramatiques, tout ce que j'entends ce sont ces sons ridicules et loufoques qui sortent de leur bouche métallique (car tous les persos sont des robots). Évidemment cela ne semble déranger personne de s'épancher face à un chat qui n'a vraisemblablement aucun moyen de les comprendre ou de répondre... Ce sont des échanges à sens unique que j'ai eu le plus grand mal à prendre au sérieux.

De façon générale je trouve que le récit, à tous les niveaux, aussi bien le scénario que le challenge interactif, n'a aucun fichu sens ou intérêt. On est un chat qui relève des défis qu'un chat serait absolument incapable de relever, sans qu'ils soient excitants d'ailleurs (quêtes Fedex, infiltrations sans enjeux, poursuites trop simples, énigmes basiques), dans un monde cyberpunk avec des robots à la place des humains. En fait je ne vois pas du tout en quoi c'était une bonne idée de situer le chat dans un monde futuriste avec des robots. C'est tellement loin de l'univers du chat ; et c'est tellement dur pour moi d'avoir de l'empathie pour ces robots imitant les humains. Oui c'est original, mais ça n'a rien produit chez moi, ni émotion, ni réflexion.

On doit avaler qu'un chat dans le futur accepte des missions pour des robots, avec l'arrière-pensée que cela le conduira peut-être à la surface dont il vient, au prix de nombreux dangers mortels... Je n'y crois pas une seconde. Je pense que si un chat trouve un coin douillet, au chaud et en sécurité, il ne s'embarquera pas dans un voyage plein de dangers pour retourner à son ancien territoire. Je peux me tromper, mais ça ne me semble vraiment pas une attitude de chat que de prendre des risques inutiles qui le mettent en péril. De plus, un chat n'a pas « d'arrière-pensée »... Il n'est pas capable d'échafauder un plan dont l'aboutissement serait plusieurs jours plus tard. Mon chat ne saurait même pas maintenir appuyé cinq secondes un interrupteur si celui-ci ne produisait pas un effet instantanément.

Et je n'ai vraiment pas accroché aux sauts contextuels et automatiques, ni aux murs invisibles de partout qui empêchent de tomber. Évidemment comme les sauts sont définis par les développeurs, on n'échappe pas non plus au sentiment d'arbitraire quand on réalise qu'on peut sauter sur certains objets et pas sur d'autres, pourtant identiques ou à la hauteur similaire. Les animations du chat lors de ses sauts sont vraiment pas mal, mais je n'arrive pas à adhérer à ce parti pris de favoriser le ressenti des spectateurs de Stray plutôt que celui de ceux qui le pratiquent. Bien sûr qu'avec des sauts manuels, les spectateurs sans manette verront le pratiquant se louper et donc un chat maladroit à l'écran. Ah ça aurait produit des vidéos Twitch moins gracieuses et mignonnes, sans doute. Mais celui qui tient la manette aurait eu une expérience plus proche de celle du chat, qui fait attention où il met les pattes, qui jauge ses sauts en expert...

À ce titre j'ai pensé à un système que j'aurais bien aimé essayer en tant que développeur. Cela consisterait à sauter avec la gâchette R2. Plus précisément, la pression exercée sur la gâchette déterminerait la puissance du saut. On aurait une aide ; quand on serait pile sur la bonne pression, la manette (ou la gâchette) vibrerait ; alors on relâcherait d'un coup la gâchette et la chat sauterait pile à la bonne puissance pour atteindre la corniche à laquelle il fait face. On pourrait sauter avec pas exactement la bonne puissance, mais alors le chat devrait se rattraper de justesse, ou au contraire il flotterait un moment en l'air avant de retomber sur ses pattes ; ce serait moins gracieux, joli et rapide que si on avait exercé la bonne pression. On pourrait aussi imaginer qu'il n'y ait qu'un nombre limité de positions de pression (donc de distances de saut différentes) et que par conséquent, avec le temps, le public aguerri saurait évaluer à l'œil, sans besoin des vibrations, la bonne pression à exercer, et qu'il le ferait sans réfléchir. Il serait alors devenu « chat », d'une certaine façon. Et ma mission de développeur narrateur serait remplie, j'aurais réussi à vous faire sentir un peu de ce que c'est que d'être un chat. Pas seulement visuellement, mais à travers l'action interactive – le propre de notre média.

Il est entendu que ce système aurait exigé un tout autre level design que celui de Stray. La ribambelle de tuyaux de canalisations qu'on rencontre ne peut être pratiquée qu'avec leur système de saut automatique/contextuel ; avec des sauts manuels, qui plus est avec mon système, ça aurait été l'enfer.

J'ai quand même aimé certaines choses dans Stray. D'abord le chat est assez agréable à regarder. J'aime ses animations quand il saute (moins quand il se déplace). J'aime le voir faire ses griffes et accomplir cette action au Dual Sense. J'aime quand les robots appellent le chat « petit Extérioriste », je trouve ça trop mignon (dans l'univers de Stray les Extérioristes sont les robots qui cherchent à atteindre l'Extérieur, alors qu'ils sont tous bloqués dans une ville scellée – que l'on déscelle donc à la fin avec le fameux plafond-ciel qui s'ouvre). J'ai trouvé les effets de lumière magnifiques, un peu comme dans Spirit of the North. J'ai été touché par le sacrifice du robot Clementine et par celui de B-12 à la fin (qui est un drone dont la conscience téléchargée était celle d'un humain par le passé). Quelques répliques évoquent le fait de donner sa vie ou sa liberté, afin qu'un autre ait une chance d'accomplir quelque chose de grand auquel on aspire. Je trouve ça beau. En l'occurrence : ouvrir l'accès à l'Extérieur. Cela me rappelle d'ailleurs Breath of Fire : Dragon Quarter, un J-RPG très difficile que je n'ai encore jamais terminé mais que je trouvais passionnant (il s'agissait aussi de remonter à la surface, depuis les profondeurs d'une ville souterraine).

Mais la plus grande influence pour moi est Ôkami. Les borborygmes, le side-kick qui parle à notre place aux personnages, l'animal moitié vrai animal, moitié beaucoup trop intelligent... Je trouve ça hyper proche. Et d'ailleurs je n'avais pas adoré non plus Ôkami, auquel je compte donner une nouvelle chance dans sa version PS3 un jour.

Stray ne donne à vivre que superficiellement l'expérience d'un chat : le challenge auquel on est confronté est bien trop complexe pour un animal (sans l'être pour nous malheureusement), les sauts sont contextuels, la nourriture, l'odorat et les besoins sont totalement absents, le chat est dix fois trop intrépide... C'est un VG taillé pour Twitch, les spectateurs seront ravis d'observer un chat virtuel aux animations séduisantes et avec quelques actions mignonnes et bien retranscrites (faire ses griffes, miauler après un mouvement exigeant). Stray embarque son chat dans une quête cyberpunk improbable qui m'a laissé dubitatif. Heureusement les effets de lumière sont jolis, l'histoire est courte et il y a deux ou trois passages émouvants ou spectaculaires qui méritent le détour. Et puis comment résister à la mignonnerie d'un chat ?
Verdict = ok

 

Note(s)

  1. ^ Présentation du Playstation Store.
  2. ^ Bon et en plus la touche par défaut a été très mal choisie par les développeurs : croix (pouce), alors même que l'on est en permanence en train de tourner la caméra avec le stick droit (pouce aussi)...

 

Galerie d'images

Stray_20230301215851.jpg, mars 2023
Lol. Ils ont fait la blague. La blague un brin éculée du chat qui marche sur un clavier d'ordinateur et ça écrit n'importe quoi à l'écran.
Stray_20230302084949a.jpg, mars 2023
On peut faire ses griffes sur certaines surfaces. Cela ne sert à rien généralement, sauf à débloquer un trophée Playstation si on le fait dans tous les lieux ou chapitres du VG. Le mouvement est super bien retranscrit à la manette, avec les gâchettes R2 et L2 qui résistent comme les griffes plantées dans quelque chose...
Stray_20230302084949b.jpg, mars 2023
...parfois cependant, faire ses griffes sur une surface est requis ; ici, cela permet de bousiller un panneau électrique. Et non, le chat n'est pas électrocuté, c'est curieux d'ailleurs (enfin, ce n'est pas comme si les développeurs de STRAY avaient pensé à tout).
Stray_20230302090014.jpg, mars 2023
Outre le fait que je trouve adorable d'appeler le chat « petit Extérioriste », cette capture d'écran montre le problème intrinsèque de l'aventure : des personnages comptent sur le chat pour les conduire jusqu'à l'Extérieur, et le pire, c'est que le chat joue le jeu et les aide. Alors qu'en tant que chat il ne devrait déjà pas les comprendre, et surtout, il devrait s'en fiche totalement de leur vie. Mais non, on est dans un ÔKAMI-like, donc, il faut que la bête ne soit pas une vraie bête, comprenne les humanoïdes et soit d'accord pour sauver le monde.
Stray_20230302210035.jpg, mars 2023
On ne me fera pas croire qu'il existe un moyen pour qu'un chat monte dans un seau afin de traverser une étendue de vide. On nous prend vraiment pour des crédules.
Stray_20230302211400.jpg, mars 2023
STRAY résumé en une image : des néons, des robots, des effets de lumière splendides et un chat dont on ne sait pas trop ce qu'il fait là.
Stray_20230311072411.jpg, mars 2023
Cela n'a visiblement pas gêné les développeurs d'assimiler la physique des escaliers à celle d'une pente... Moi ça me gêne. Surtout que les chats ont une façon très particulier de grimper les marches d'un escalier. Ici, c'est comme si on marchait sur une pente. Décevant.
Stray_20230311105957.jpg, mars 2023
Le chat mignon et le drone B-12 qui le suit partout et lui sert d'interface (on ne sait comment) pour parler aux droïdes.
Stray_20230311164137.jpg, mars 2023
Les développeurs ont mis au point ce système de saut automatique et contextuel. Un dessin de touche croix s'affiche à l'endroit que l'on peut atteindre avec un saut. On appuie sur la touche et pof, le chat saute et on y est. Très simple. Trop simple. On peut au moins désactiver l'affichage du dessin pour au moins ne pas être spammé en permanence d'invitations à sauter (je l'ai fait).
Stray_20230311170451.jpg, mars 2023
« Pas de souci, robot. Je sais très bien ce que sont une veste et un casque d'ouvrier, je connais le langage humain, je vais les voler pour toi et te les apporter, car j'ai le sentiment que nous pourrons accomplir de grandes choses ensemble. » Ça fait chat, vous trouvez ?
Stray_20230312113719.jpg, mars 2023
Une rue du centre-ville. Je ne sais pas trop quoi penser de la direction artistique. Je crois que je n'en suis pas fan : trop criarde, trop chargée. Et puis encore une fois, je ne vois pas le rapport avec le chat.
Stray_20230312142935.jpg, mars 2023
Clementine sacrifie sa liberté (et plus ?) pour que petit Extérioriste puisse accomplir leur dessein commun d'ouvrir la ville. Trop mignonne la réplique.
Stray_20230312144453.jpg, mars 2023
Les derniers instants de B-12...
Stray_20230312144501.jpg, mars 2023
...qui devise sur ce qu'il se voyait accomplir, son dessein, et comment il se réconforte en passant le flambeau à ses compagnons et au chat...
Stray_20230312144513.jpg, mars 2023
...ouch :'(
Stray_20230312144752.jpg, mars 2023
La séquence la plus spectaculaire du vidéogiciel. On surplombe la ville que l'on a passé des heures à traverser. On assiste à l'ouverture du plafond scellé depuis des centaines d'années, permettant enfin aux robots non seulement de sortir mais surtout de voir la lumière du jour. La ville autrefois plongée dans une nuit éternelle est éclairée par la lumière du soleil. Impressionnant !
Stray_20230312150255.jpg, mars 2023
La tendresse d'un chat :'< alors que B-12 est tombé par terre, mort. Quelle créature magnifique et infiniment touchante.
Stray_20230312150815.jpg, mars 2023
Une scène d'action improbable mettant en scène un robot dans un véhicule ressemblant à un tuk-tuk futuriste.
Stray_20230312151021.jpg, mars 2023
Les animations de saut du chat sont les plus réussies à mon humble avis. C'est un bonheur que de voir le chat grimper sur quelque chose.
Stray_20230312151214.jpg, mars 2023
On obtient une sorte de lumière UV que l'on peut braquer sur les ennemis pour les faire exploser. Encore un truc typiquement de chat.
Stray_20230312151256.jpg, mars 2023
STRAY est en résumé un vidéogiciel dit « d'aventure » où l'on doit trouver des objets et les ramener à des personnages donneurs d'ordres. J'ai beaucoup de mal avec le fait que les développeurs se soient contenté de reprendre une formule aussi banale pour leur « jeu de chat ». M'est avis que le concept félin méritait autrement plus d'idées originales.

 

Commentaires

1. Le mardi 14 mars 2023, 22:49 par Le Petit TItich

Très belle critique, comme d'habitude et qui présente extrêmement bien le jeu à quelqu'un qui n'y a jamais joué !

2. Le mardi 14 mars 2023, 22:50 par Le Petit Titich (1)

La mort du Robot B-12 a l'air très triste même si je n'aime pas beaucoup qu'on nous fasse porter de l'affecte sur des robots dans les JV et dans la vie en général:s

[les robots restent des robots... ils ne meurent pas donc]. Je me méfie de ce genre de confusion.

3. Le mardi 14 mars 2023, 22:51 par Le Petit Titich (2)

CONCLUSION: quoi de plus mignon qu'un petit chat ? :p

(réponse: un touptichat)

4. Le mercredi 15 mars 2023, 08:27 par Pierre

Merci Titich pour tes trois commentaires !

B-12 est un petit peu une exception parmi les robots, car c'est un drone ayant la conscience d'un humain dont le corps est mort il y a longtemps. C'est un concept très étrange, une « âme » d'humain dans une machine, cela pose beaucoup de questions (notamment sur les sensations)... Mais c'est vrai d'un autre côté qu'étant un drone, B-12 pourrait potentiellement être réparé et « revivre », même si STRAY n'aborde pas du tout le sujet...

Enfin j'entends ton point de vue sur les robots. Je trouve que c'est une vaste question, car si/quand l'intelligence artificielle est suffisamment perfectionnée, en parlant avec le robot tu peux avoir l'impression de parler avec un humain. Je ne souhaite pas forcément que l'on arrive à cela dans la réalité. THE TURING TEST est un VG qui met en scène une I.A. qui challenge justement le fait que la protagoniste la considère comme un vulgaire robot à débrancher n'importe quand. Tu pourrais l'essayer ;-)

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