Turning Point : Fall of Liberty (PS3)

Le synopsis qui n'a plus grand chose d'original (les Nazis ont gagné WW2 et ils attaquent l'Amérique, blabla) n'est qu'un prétexte à un clone de Call of Duty où on s'enfile des couloirs et des ennemis à la pelle. En mode démentiel, j'ai dû me forcer pour terminer le jeu car il est extrêmement frustrant : les points de contrôle sont rares et les ennemis n'en finissent pas de surgir d'un angle et de te tuer sans que tu puisses réagir. Dans le dernier niveau, alors que tu sors d'un long passage où tu t'es tartiné bien vingt nazis, tu descends une échelle et à l'arrivée tu te fais plomber par trois ennemis qui campaient en face de ton point de chute… Il fallait en fait chuter sans l'échelle pour vite se mettre à l'abri… Le truc injuste par excellence. Et le jeu fait que ça de bout en bout en démentiel, c'est pénible et le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Chose que je ne m'étais pas dite sur le mode ultime de Call of Duty Classic bizarrement, peut-être encore plus ambitieux dans sa difficulté et moins aléatoire dans ses punitions.

La seule originalité de Turning Point c'est la possibilité de prendre les ennemis en otage pour s'en servir comme boucliers humains. C'est extrêmement utile dans les lieux confinés ; la caméra passe en vue à la troisième personne et on se déplace en tirant avec l'arme de poing du Nazi, jusqu'à ce que son chargeur soit vide. On est protégé et ça dynamise la progression, tout en offrant un changement de perspective bienvenue.

Le problème de cette fonctionnalité c'est son déclenchement. Il faut être face à un ennemi et appuyer sur rond quand on voit l'icône de poing. Le problème c'est que des fois, sans qu'on sache pourquoi, l'icône n'apparaît pas et on se fait défoncer par l'ennemi qu'on voulait choper… Autre souci, comme on actionne le bouton rond avec le pouce, on ne peut plus tourner le stick droit de la caméra, donc si l'ennemi bouge c'est mort ! Un système donc sympa mais très imparfait.

Je ne recommande PAS Turning Point. Son héros est un mollusque muet en jean, no name et patriote jusqu'au bout puisqu'il se sacrifiera dans une fin d'une bidesquerie sans nom où il fait sauter une bombe H avant qu'elle atteigne New York, dans une indifférence du joueur quasi totale. Attention, car la séquence d'ouverture est elle très réussie : dans la peau du héros ouvrier du BTP, en haut d'un échafaudage, on assiste à l'attaque Nazi à grande échelle de New York avant de devoir redescendre au niveau du sol. C'est le seul bon moment d'un jeu médiocre.

Verdict = dispensable

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