Grand Theft Auto IV // Le DLC « The Lost and Damned » (PS3)
Par Pierre Compignie le jeudi 9 septembre 2021, 19:49 - Archives
Une déception (une de plus !). Le jeu est aussi marrant à jouer qu’un add-on de GTA, problème, j’ai trouvé l’histoire et les personnages sans aucun intérêt. Du coup je me suis amusé à conduire des motos, tirer en même temps au fusil à canon scié sur des autres motards ou des limousines de mafieux, aligner des membres de gangs rivaux à la kalashnikov…
Des reproches à la formule GTA next-gen quand même. Je regrette par rapport à GTA III que le jeu ne soit pas conçu pour qu’on finisse par connaître la ville par coeur. D’abord le GPS bien sûr, qui nous offre un itinéraire pré-mâché dans n’importe quelle situation. L’énormité de la ville ensuite, qui rend difficile tout repérage: dans GTA III, quand on nous disait “va aux docks”, “va à tel quartier”, si mes souvenirs sont bons il arriva un moment dans le jeu où j’étais capable d’y aller sans trop regarder la carte. Une trop grande multiplicité de quartiers et d’endroits rend difficile cet apprentissage. Enfin, le flou. Si je n’arrive pas à me repérer dans cette ville, c’est peut-être que je ne la vois que sous un filtre bien crado qui m’en masque les contours. J’ai l’idée qu’une mauvaise perception de son environnement freine l’immersion dans celui-ci. GTA c’est vraiment l’exemple : la ville n’est presque plus qu’images qui défile, décors autour de la piste de course que l’on trace grâce au GPS.
Autre problème, le fait que toutes les musiques du jeu soient concentrées dans les radios semble empêcher Dan Houser (écrivain du jeu) d’en mettre dans les cinématiques ; d’où une mise en scène qui part dès le départ avec un handicap. Bon c’est vrai que ce sont principalement des dialogues, mais voilà. Il y a un manque d’ambition net en terme de mise en scène.
Je trouve les dialogues ridicules. Gros mots à tout va, agressivité ininterrompue. Dan Houser est un mec qui manque clairement de finesse. L’histoire n’offre aucune progression dramatiques, les supposés rebondissements font un flop à chaque fois, la faute à des personnages dont on n’a rien à faire et une mise en scène qu’on pourrait qualifier d’inexistante. Je me répète mais c’est ça.
Bon, la conduite et les flingues, couplés à une physique plutôt impressionnante c’est toujours marrant, on se refait pas. Mais franchement, je n’y ai pas trouvé grand intérêt. J’aurais pu me passer de ce Lost and Damned sans aucun problème. Heureusement qu’il est court.
Parce que ça n’apporte pas grand chose à GTA IV qui lui-même n’apportait pas grand chose à GTA III je ne lui mettrai pas même deux sur cinq. J’espère que Gay Tony m’amusera un peu plus que cette daube.
Verdict = dispensable