Eve of Extinction (PS2)

2020

La multinationale qui emploie Josh a fusionné l'âme de sa petite amie avec une roche aux propriétés spéciales pour en faire une arme qui tient dans la main. Josh s'empare de cette arme et déclare la guerre à son employeur, bien déterminé à redonner à sa copine sa forme physique…

Mon premier jeu PS2 « tipiaké ». J’ai joué à EOE dans sa version américaine téléchargée illégalement, stockée sur mon PC et lue sur ma PS2 connectée à mon réseau local, via le logiciel OPL installé sur la carte mémoire ! Je n’en reviens toujours pas de ce dont une petite PS2 slim est capable… Lire un jeu stocké sur le PC connecté au même réseau local… Une machine du début des années 2000, quoi… Juste incroyable.

J’ai terminé le jeu en mode normal (2 sur 4).

J’ai trouvé le jeu très prenant. En fait c’est un jeu de cette fameuse époque des jeux vidéo où l’on nous demandait encore d’être actif avec nos doigts et notre cerveau. Il faut un temps d’adaptation et du doigté pour maîtriser la caméra (que les joueurs qui se plaignent de la caméra de Tsushima jouent à EOE) et pour les sauts. Et même pour les combats. Le jeu nous explique les bases mais c’est à nous de trouver les techniques qui marchent contre les ennemis.

Par exemple, on acquiert régulièrement de nouvelles armes (de corps à corps uniquement). Et on a la possibilité, dans un enchaînement, de commencer avec une arme et poursuivre avec une autre. C’est intéressant car autant certaines armes ne s’enchaînent pas bien du tout, d’autres sont super redoutables. Ces enchaînements idéaux (dont on pourra abuser ensuite) c’est au joueur de les comprendre, de les trouver, par l’expérimentation.

Pour gagner lors des combats, c’est un mélange d’utilisation des meilleures techniques et d’esquive des assauts ennemis pour contre-attaquer au bon moment. On peut facilement se faire pourrir en tapant droit devant soi, donc il est de bon ton de bien lire les animations des méchants pour sortir de leur trajectoire de frappe et lancer un combo en les prenant à revers.

Et les sauts aussi sont très intéressants. L’arme bâton permet de faire des sauts très hauts et très longs. Cependant, on ne peut pas s’accrocher en ayant le bâton dans les mains (logique). Donc, quand on saute avec le bâton, si l’on veut que le personnage s’accroche à la corniche qu’il atteindra il faut ranger son bâton en plein vol pour retrouver ses mains libres.

Les niveaux ont beau être finalement assez petits, les parcourir nécessite toujours de bien les observer. Quand on débarque à Chinatown, on se rend vite compte que toutes les devantures des magasins sont accessibles avec un saut bâton, de fait plein de chemins s’offrent à nous.

La caméra ne se laisse pas dompter comme cela, mais le système n’est pas si mal puisqu’en maintenant R2 la caméra reste dans le dos du perso. Cela permet de ne pas avoir son pouce droit occupé en permanence sur le stick droit, c’est un effort supplémentaire qui nous est demandé de recadrer régulièrement l’image en combinant R2 et le déplacement du perso.

Pour toutes ces raisons, jouer à EOE en 2020 est un bol d’air. Je retrouve un jeu qui me stimule à chaque seconde, qui me demande un bon temps d’adaptation et d’apprentissage de ses commandes, de son système, de ce qu’il attend de moi.

C’est très agréable.

Après l’histoire n’a rien de folichon, l’aventure non plus dans son ensemble. Mais voilà, on joue pour de vrai. Je ne me suis pas senti passif, bien au contraire, j’ai été happé. C’est une expérience à mille lieux de ces jeux qui se jouent plus ou moins tout seuls que l’on a aujourd’hui.

Bonne idée du jeu, un clic sur le stick gauche nous fait voir à travers les yeux du héros, mais avec le temps figé. Une chouette idée qui permet à tout moment de faire le point, si nécessaire, sur l’agencement du décor et la position des ennemis autour de nous.

Verdict = ok

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