Die Hard : Vendetta (Xbox)
Par Pierre Compignie le jeudi 9 septembre 2021, 12:18 - Archives
Die Hard Vendetta est un jeu de tir à la première personne d'abord sorti sur la console Nintendo Gamecube avant d'être porté sur Playstation 2 et Xbox. C'est la version Xbox à laquelle j'ai joué.
Il faut que j'extirpe cette phrase de mon système : ce jeu est ignoblement pourri. Il est nul, raté, générique, ennuyeux, mal branlé, tout ce que vous voulez.
Pourquoi je pense cela ? Et bien tout d'abord parce que viser au stick droit dans ce jeu est extrêmement dur, car les développeurs n'ont pas su ou pris la peine de gérer convenablement l'inclinaison du stick. On n'arrive tout simplement pas à déplacer le réticule précisément. Ce sont des jeux comme ça qui jettent l'opprobre sur le genre du FPS console, soit disant injouable par nature et une aberration par rapport à au contrôle sur PC avec un clavier et une souris.
Die Hard Vendetta pousse le vice jusqu'à compenser cette visée horrible par une assistance à la visée très permissive qui verrouille le viseur sur le premier ennemi visible dans le « très gros » milieu de l'écran. Cette assistance peut être désactivée, cependant jouer sans relève du suicide et n'est réellement valable que lors d'une partie en mode de difficulté facile (premier des trois modes disponibles).
Les déplacements ne sont pas en reste dans la médiocrité. Le personnage peut soit se déplacer sans braquer son arme, en « mode furtif », ce qui le fait avancer à deux à l'heure ; soit se déplacer en braquant son arme à bout de bras à la vitesse d'un caddie supersonique ! Ce qui complique encore la visée !
Le héros, John McClane, n'a pas le corps de Bruce Willis, celui-ci n'ayant probablement pas donné son accord pour que son image soit utilisée dans le jeu (on se demande bien pourquoi). Il a un corps assez dégueulasse, une espèce de petite chose en marcel, avec une tête de façade mal délavée. Dans la version française c'est cependant bien Patrick Poivey qui double le personnage.
Le scénario et les dialogues sont pathétiques, à peine existants. Les cinématiques ont une image crade et ne ressemblent à rien. On traverse divers environnements sans personnalité : un cinéma, des égoûts, un commissariat… Des décors vus et revus qui ne semblent en rien là parce que l'histoire réclame leur présence et leur donne du sens, mais plutôt parce que les concepteurs n'avaient aucune inspiration et ont juste fait le tour dans leur tête de tous les endroits qu'on pourrait visiter à Los Angeles.
Je précise que je n'ai pas terminé le jeu. J'ai terminé les cinq premiers niveaux (sur onze) dans les trois modes de difficulté (facile sans visée auto, normal et dur avec). A vrai dire ma Xbox est morte avec le jeu à l'intérieur (elle ne s'allume plus). L'excuse idéale pour arrêter le massacre et passer à autre chose.
Verdict = dispensable