Conarium (PC)

Il s’agit d’une suite à la nouvelle les montagnes hallucinées de Lovecraft. Ça cause d’une expédition scientifique en Antarctique dans la première moitié du vingtième siècle, dans des cavernes secrètes ayant appartenu à une civilisation depuis longtemps éteinte… A moins que ?

Voilà un jeu d’aventure à la première personne réalisé avec peu de moyens (deux personnes ont fait à peu près tout) mais étonnamment ça ne se ressent pas trop d’un point de vue technique. Les environnements sont réalistes, vraisemblables. Je n’ai pas rencontré de bug. La finition est top, le résultat fait très pro. Il y a même des humains qui bougent devant nous, ce qui est rare dans les jeux indépendants fabriqués avec trois francs six sous.

Non là où la petitesse de l’équipe de développement se ressent le plus est dans le département artistique. La lampe torche fait briller la hache comme si c’était un miroir, c’est ridicule ! Et l’architecture alien, censé susciter le dégoût et la folie chez les hommes, m’a laissé perplexe. Elle est générique, des grottes standards, des structures basiques… Et les aliens en eux-mêmes n’ont rien de dérangeant, ce sont des lézards en soutane…

Cet aspect est le plus décevant. Cette mise en image de l’univers lovecraftien manque beaucoup de panache, de personnalité, d’ambition.

On retrouve cet écueil dans l’écriture des différents documents à ramasser. On sent qu’ils ont voulu faire du Lovecraft, mais c’est caricatural, et en plus la traduction française n’est pas ultra fameuse. Tous les personnages craignent pour leur santé mentale. Doux Jésus, j’espère que ce que je vois est est un rêve, sinon je risque de devenir fou !

Malgré tout, ce voyage de quatre heures en terre inconnue, l’Antarctique, avec ses énigmes, ses jolis décors, sa mythologie à détricoter, m’ont fait passer un bon moment. J’ai terminé le jeu en deux sessions, sur deux jours ; signe qu’il m’a embarqué.

J’aurais aimé que le jeu propose une option pour désactiver le réticule au centre de l’écran, on aurait gagné en immersion. Au lieu de ça, le jeu propose une option pour faire taire le personnage principal… N’importe quoi ! J’étais bien content de l’entendre s’exprimer à quelques reprises.

J’ai terminé le jeu en 2020 sans soluce, avec un taux de complétion de 80 % (il apparaît à la fin) et la fin « voyageur de l’au-delà ». Je n’ai pas trop galéré.

Le problème du scénario est qu’il mélange énormément de thèmes du fantastique que l’on trouve chez Lovecraft, mais sur tout l’ensemble dans son œuvre, pas dans une seule histoire… Pêle-mêle, on a les ruines alien, la nécromancie, les plantes maléfiques, les voyages de l’âme dans un autre corps à des années-lumières, les pouvoirs cachés de l’esprit, un artefact alien… C’est bien trop pour une seule histoire. D’ailleurs le scénario n’a ni queue ni tête honnêtement. C’est surtout explorer des décors et essayer d’en apprendre plus sur l’expédition ainsi que sur la civilisation alien.

Verdict = ok

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet