Battlefield 3 (PC)
Par Pierre Compignie le jeudi 9 septembre 2021, 16:37 - Archives
J’ai fini la campagne en mode difficile et j’ai détesté ce jeu. C’est un FPS pas marrant, frustrant et sans intérêt. Tellement de choses sont ratées ou risibles. Déjà les cinématiques qui se passent dans un bureau, je ne comprends pas que l’objectif de la caméra soit sale et poussiéreux. Quel sens ça a ? On est dans un bureau, pas dans le désert. Et notre personnage, Blackburne, pourquoi est-il capable de parler dans les cinématiques mais n’articule pas un traître mot sous notre contrôle ?
La manette ne vibre pas quand on tire : incompréhensible. On nous impose un réticule blanc qui fait barrière entre nous et l’action alors qu’il ne sert à rien puisque les armes sont inutilisables hors mire métallique ou lunette (sauf le fusil à pompe). Les ennemis sont tous des pros de la gâchette qui arrivent à nous allumer dans le noir de super loin. Les impacts de balle sur les ennemis sont peu lisibles et de toute façon les balles les traversent dès qu’ils sont morts (aucune blessure, aucun démembrement). Tirer avec une arme automatique n’est ainsi pas du tout satisfaisant. La dispersion extrême n’arrange rien, tout comme le fait que les lunettes gâchent la lisibilité de l’action (tirs et impacts). Seul le fusil à pompe tire son épingle du jeu car on voit bien l’impact de chaque tir et les ennemis volent bien en arrière dans un petit effet sanglant, c’est pas (trop) mal. D’ailleurs la mission où on utilise le pompe est ma préférée (la villa de Kaffarov).
Le scénario aurait pu être prenant, puisque l’enjeu est d’empêcher un attentat de se produire à New-York. Sauf que Blackburne est coincé par des supérieurs débiles qui lui imposent de raconter toute son histoire depuis le moment où il a croisé la route à 13 ans de la grand-mère du terroriste lors de vacances à Dubaï. J’exagère à peine tant ce qu’on joue est sans intérêt dramatique. Non le jeu est vraiment intéressant quand on touche le cœur du sujet : les Russes qui tentent d’empêcher un attentat à Paris et tirent sur nos policiers, Blackburne dans la villa du méchant russe qui a volé des bombes atomiques, et puis la dernière mission à New-York évidemment. Tout le reste c’est du remplissage ni fait ni à faire, sans la moindre tension.
Bon et sinon le jeu c’est un FPS mais dans lequel notre perso n’a aucune responsabilité ; on fait en permanence qu’un PNJ nous ordonne, on ne parle pas, on n’a même pas besoin tout le temps de dessouder nous-mêmes les ennemis. Et puis il y a des passages où on peut perdre un temps fou à essayer de dégommer des ennemis à l’infini alors que si on avance en rampant on finit par déclencher le prochain checkpoint et nos hommes nous rejoignent en finissant le boulot… Passionnant.
J’ai trouvé les fusillades mesquines très souvent, avec des ennemis qui visent trop bien et me tuent très vite ; il y a aussi plein de passages à la limite du die’n’retry où il faut tomber dans le piège une fois pour savoir qu’il ne faut pas avancer à tel endroit ou au contraire rusher pour s’en sortir. Naze.
Je pense que ce jeu est l’antithèse de tout ce qu’on peut faire d’intéressant avec un FPS.
Verdict = dispensable